Déroulé
12 octobre 1929
Antoine de Saint Exupéry arrive en Argentine accompagné de Jean Mermoz et d’Henri Guillaumet, une semaine après le premier vol Aéropostale, Buenos Aires – Comodoro Rivadavia (escales San Antonio Oeste, Trelew).
13 Juin 1930
Guillaumet décolle du terrain de Colina, malgré une météo exécrable, pour sa 92e traversée des Andes, aux commandes de son Potez 25 F-AJDZ.
Pris dans des vents rabattants d’une tempête de neige et sans aucune visibilité après avoir cherché un passage dans la montagne pendant deux heures, à court d’essence, décide de se poser aux abords de la Laguna Diamante.
Durant l’atterrissage, la neige s’accumule devant ses roues. Son avion effectue un « pylône » et se retrouve à l’envers.
Bloqué par la tempête de neige, il passe les deux premières nuits enveloppé dans son parachute, dans un abri qu’il a creusé dans la neige sous l’aile de son avion retourné.
St Exupery et ses équipiers parcourent sans relâche la Cordillère à la recherche de Guillaumet, celui-ci tire une fusée au passage d’un des avions mais n’est pas vu.
Les autorités locales pensent que tout espoir est perdu en hiver « la Cordillère ne rend pas ses proies ».
16 juin 1930
Guillaumet décide de partir à pied, après avoir inscrit sur la carlingue de son avion :
« N’ayant pas été repéré, je pars vers l’Est. Adieu à tous, ma dernière pensée sera pour ma femme ».
Marche de 5 jours et 4 nuits dans des conditions dantesques. A bout de forces il rencontre un adolescent de 14 ans, Juan Garcia, et sa mère, qui le recueillent près d’un ruisseau.
20 juin 1930
Les secours sont prévenus par le père de l’adolescent ; Guillaumet est conduit par le commissaire adjoint José Castro dans sa Ford T qui l’emmène rapidement à la Villa Cabecerade San Carlos. St Exupery est prévenu a Mendoza « Guillaumet est vivant ».
Vers 17h40, Antoine de St Exupery qui avait décollé de Mendoza avec deux mécaniciens repère Guillaumet et se pose dans un champs. Les deux hommes se tombent dans les bras. Guillaumet déclare : « Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait ».
L’exploit, que les habitants des vallées résument parfaitement « Es imposible », construit la légende de cet homme discret au milieu des grands noms de l’Aéropostale.
1931
Publication de Terre des Hommes qui immortalise cet épisode.